Activités
Films chinois au Festival International de la Rochelle 2015
FILMS CHINOIS AU FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA ROCHELLE 2015
Au bord de l’Océan atlantique, la ville de La Rochelle accueille, du 26 juin au 5 juillet 2015, un festival international de cinéma qui est l’un des plus anciens et des plus réputés de France.
Pendant 9 jours, à raison de 5 séances par jour, 9 salles présentent un programme très riche à un public local, national et international. Cette année la programmation fait une large place au cinéma chinois avec 26 films d’animation des Studios d’art de Shanghai, une rétrospective de l’ensemble de l’œuvre de Hou Hsiao-hsien + deux documentaires consacrés à ce réalisateur.
Toute la ville est en effervescence. Les rues sont pleines de monde et avant chaque séance, les gens font la queue pour voir les films. L’atmosphère est chaleureuse : les terrasses des cafés sont débordent de monde et, à toute heure, l’odeur des sardines grillées chatouille les narines. Comme les huitres, qui sont une autre spécialité de ce port de pêche, on les mange accompagnées d’un verre de Muscadet, un vin blanc très apprécié dans la région.
La ville enserre un port aux multiples bassins remplis de bateaux de plaisance et de pêche que dominent les tours antiques qui en gardaient l’entrée. On se promène avec plaisir dans de jolies rues piétonnière où le charme de l’architecture ancienne se marie parfaitement avec des immeubles modernes qui ne dépassent pas les autres. En juin, les journées sont longues et le soir des groupes se forment pour écouter de la musique et pour danser. La chaleur estivale est tempérée par la fraicheur de l’air marin. On peut aussi se rafraîchir en allant nager à la plage toute proche.
Dans les salles de cinéma, toutes sortes de gens se pressent. Cette année, les films d’animation sont souvent montrés à de très jeunes enfants qui manifestent bruyamment leur joie devant des histoires venues de très loin mais auxquelles ils adhèrent totalement. Souvent le matin ce sont des classes entières qui arrivent du jardin d’enfants ou de l’école primaire, les maîtres en tête. Les enfants sont ravis de cette occasion d’aller au cinéma comme des grands et pour que la fête soit complète, après la séance, on leur distribue des boissons fraîches et les gâteaux. D’autres séances attirent des lycéens, des étudiants qui souvent apprennent le chinois et des passionnés d’anmation de tous les âges. Tous sont émerveillés par la beauté des films sélectionnés.
La rétrospective de HOU Hsiao-hsien était très complète : depuis « Fenggui laide ren »(1983) jusqu’à « Nie Yinniang » 2015, en tout 13 films que j’ai tous vus et dont certains m’ont laissé une impression inoubliable. Hou Hsian-hsien n’était pas présent, mais je l’ai vu il y a moins de deux mois à la conférence de presse du festival de Cannes, en compagnie des stars de son dernier film : Shu Qi, Chang Chen, Zhou Yun.. Il y avait sept ans que ce grand réalisateur n’avait pas fait de film et ses fans, dont je suis depuis le tout début, ont été ravis de le retrouver dans une œuvre très différente de tout ce qu’il avait fait jusque-là.
Deux documentaires de long métrage lui rendaient hommage, tous les deux l’œuvre de personnalités remarquables : Le premier « H.H.H. » a été réalisé en 1997 par Olivier Assayas, dont le festival présentait également une rétrospective. Très apprécié en France il était à la Rochelle où il présenta plusieurs de ses films et participa à une rencontre qui attira un large public. Ex-mari de Maggie Cheung, dont il est resté très ami, il s’est toujours beaucoup intéressé à la Chine et son documentaire, est un portrait à la fois intime et fidèle de Hou Hsiao-hsien dont il admirait les films dont il aida la diffusion en France et à qui il était lié par dix ans d’amitié.
Le deuxième film « Guanyin de gushi 光陰的故事» (Flowers of Taipei), réalisé en 2014 par Hsieh Chinlin, est très différent puisque le portrait qu’elle dresse de Hou Hsiao-hsien le replace dans le contexte historique de son époque et des cinéastes d’une génération qui (comme dit le film) a réinventé, au début des années 1980, le cinéma asiatique. En plus, Hsieh Chinlin a interviewé un grand nombre de personnalités célèbres comme Ai Weiwei, Tony Rayns, Kurosawa Kiyoshi, Tian Zhuangzhuang, Jia Zhangke et beaucoup d’autres. Elle a aussi donné longuement la parole à Olivier Assayas qui est certainement un de ceux qui savent le mieux parler du cinéma chinois, avec (il ne le cache pas) une prédilection pour les films de son ami H.H.H.
La Rochelle, 5 juillet 2015
Marie-Claire Kuo
POPULAR MOVIES COLUMN 专栏
法国电影节的中国情怀
法国国家科学研究中心中国电影资料中心的创始成员和主要负责人。数十年来一直致力于中国文化的研究和推广工作, 特别是在电影方面。
纪可梅(Marie-Claire Kuo)
法国电影节的中国情怀法国电影在欧洲一枝独秀,除了政府的各项扶持措施
外,与它的许多大大小小的电影节为观众提供观摩平台也关。事实上除了举世闻名的戛纳电影节外,法国的许多城市每年都举办各种主题的电影节。位于大西洋海滨的拉罗谢尔(La Rochelle)的国际电影节,是其中历史最悠久的一个。
今年6月26日至7月5日举行的第43届电影节总共放映了400多部世界各地的电影。其中包括了侯孝贤的作品回顾和上海美影的26部动画片。在电影节的众多主题中有三个特别吸引我。
第一个主题当然是上海美影的经典动画回顾展。去年9月我主持的巴黎中国电影资料中心在巴黎中国文化中心举办了一个为期一星期的中国动画电影节,放映了100多部法国观众不熟悉的中国动画片。当时拉罗谢尔电影节的主持人,Prune ENGLER 就表示要在次年的电影节里将美影的经典动画作为一个主题。后来她选择了26部片子,包括《猪八戒吃西瓜》《一幅僮锦》《小狐狸》《过猴山》等。电影节邀请我和我先生在拉罗谢尔逗留了5天,其间我介绍了一些动画片并参加了一次有关中国经典动画的座谈会。中国动画这次很受媒体的关注,法新社和解放报都做了采访和报道。
另外一个主题是侯孝贤电影的回顾,从最早期的《风柜来的人》(1983),到最近在戛纳电影节获奖的《刺客聂隐娘》,总共13部,我以前就都看过了。他的电影在风格上前后有很大的变化,我认为他最好的一部还是《悲情城市》。
电影节上还放映了两部向他致敬的纪录片,从不同的角度探讨了他的作品。长期生活在法国的台湾电影界人士谢庆铃(Hsieh Chinlin)2014年拍摄的纪录片《光阴的故事》(Flowers of Taipei),整体探讨了台湾新电影的历史,两岸三地的著名导演、影评人和艺术家,包括田壮壮、贾樟柯、艾未未和一些国外人士,包括前威尼斯电影节主持马可·穆勒,法国导演奥利维耶·阿萨亚斯等,对侯孝贤等人在1980年代初展开的台湾新电影对整个亚洲电影的影响做了客观的评价。
另外一部纪录片就是奥利维耶·阿萨亚斯在1997年拍摄的HHH(侯孝贤英文名字Hou Hsiao Hsien的缩写)。奥利维耶·阿萨亚斯是为中国观众所熟悉的法国导演,主要是因为他和张曼玉的一段婚姻。其实,奥利维耶·阿萨亚斯也是一个对中国电影有相当了解的人。
他在当导演之前曾经是法国 著名电影杂志《电影笔记》的影评人。今年60岁的他,看起来还是很年轻。他很早就认识了侯孝贤和杨德昌,和两人都很熟悉。他感到遗憾的是这两个台湾新电影的先锋最后闹翻了以及杨德昌的早逝。
他在1997 年拍了这部关于侯孝贤的纪录片。由于两人之间的交情,这部电影显得亲切自然。侯孝贤带着阿萨亚斯回到童年生活过的地方,这些地方后来都成为他许多电影的背景。片中的侯孝贤还不到50岁,刚拍完了《南国,再见南国》,显得很年轻和充满自信。侯孝贤在片中说,许多导演,到了五六十岁时,变得太严肃了,总想把自己的世界观纳入自己的作品中,他们的电影变得更概念化,越来越复杂,失去了当初的自然和纯真。
我问阿萨亚斯有没有看《聂隐娘》,侯孝贤在这部电影中对个人美学的追求,使他完全忽视了电影需要观众这个事实,他是否陷入了当初曾警戒自己的牛角尖。他表示他只看了一次,很难置评。他是一个很谦虚的人,至于他自己,年轻时他想当画家,整天把自己关在房间里画一些抽象的作品,后来他发现,这不是他所要的。他拍电影主要是为了回到人的世界里,所以他的作品都是以叙事为主。
POPULAR MOVIES 1 2 6
Traduction KUO K.L.