Activités
Le CDCCParis en 2017
Festival d'Annecy 2017
FESTIVAL D’ANNECY 2017 - Trois programmes de films chinois d'animation pour la Rétrospective
Trois programmes de films chinois d'animation pour la Rétrospective proposés par Marie-Claire KUO avec la projection de La Princesse à l'éventail de Fer VO STF ( Version JICA Diffusion ).
I. Les années 1950
Après leur victoire les communistes favorisent le cinéma pour les enfants et dès 1950 l’équipe d’animation établie à Changchun sous la direction de Te Wei est envoyée à Shanghai. Très vite rejointe par des personnalités du monde artistique elle recrute des jeunes diplômés d’écoles d’art. Après une période de réflexion, la décision est prise de développer un style d’animation original s'inspirant des arts traditionnels chinois. Le gouvernement accorde les moyens nécessaires.
Dans l’optimisme des premières années du régime, en dépit de leur manque d’expérience et des difficultés dues à l’isolement de la Chine à partir de la guerre de Corée, les animateurs font preuve d’un extraordinaire dynamisme et parviennent très vite à réaliser des films d’un excellent niveau, tant en en animation sur celullos qu’en films de poupées en stop motion. Par ailleurs, WAN Guchan s’inspire de l’art des papiers découpés et du théâtre d’ombres et inaugure en 1958 la nouvelle technique des « découpages articulés » avec son film « Zhu Bajie mange la pastèque》.
Le remarquable travail accompli en quelques années est officiellement reconnu lorsqu’en avril 1957, les autorités inaugurent une nouvelle structure, entièrement dédiée au cinéma d’animation. Te Wei lui donne le nom de «Studios d’art de Shanghai» pour bien montrer que leur travail est avant tout artistique。
Les progrès sont rapides. La production est de 24 films en 1958 et de 16 films en 1959 pour le dixième anniversaire de la Chine nouvelle.
II. Les années 1960
Au début des années 1960, les effectifs atteignent 380 personnes et l’esprit d’innovation s’exprime dans deux nouvelles techniques.
La première, le " lavis animé " est le résultat de plusieurs années de recherches avant de réussir à animer la peinture à l’encre de grands peintres comme Qi Baishi ou Li Keran. La nouvelle technique donne des résultats impressionnants, mais comme il est impossible d’utiliser les cellulos, elle demande d’énormes capacités artistiques et un niveau très élevé de technicité et de savoir faire.
L’autre nouveauté est la réalisation des films de papier plié par YU Zhiguang, en stop-motion à la section de poupées. Le support est d’une telle simplicité (une feuille de papier pliée en deux) qu’il faut beaucoup de talent pour que des personnages aussi fluets et fragiles réussissent à être drôles et parfois même émouvants.
A partir de 1964, la montée des idéologies d’extrême-gauche met en péril les films artistiques auxquels les activistes reprochent leur manque de contenu politique. Quand sont interdites des œuvres magnifiques comme « La Flûte du bouvier », « La Conque dorée » et « Le Roi des singes », c’est la première manifestation du mouvement de radicalisation extrême qui prendra le dessus pendant plus de dix ans de Révolution culturelle. Dès 1966, la production s’arrête, les anciens films sont retirés, et toute activité artistique est interdite aux animateurs qui sont envoyés à la campagne pour y être rééduqués.
III. Nouvel âge d’or à l’issue de la révolution culturelle
Lorsqu’à partir de 1976 les animateurs regagnent petit à petit les studios, leur bonheur s’exprime par un surcroît d’activité et une énorme énergie créatrice. « Le Renard mystifie le chasseur », achevé avant même que la politique d’ouverture soit officielle, en est un exemple. L’année suivante « Nezha triomphe du roi dragon » dépasse tout ce qui avait été fait jusque-là.
Ce second âge d’or de l’animation chinoise voit une profusion de films de qualité, tous d’une grande richesse d’invention et dans des styles très divers. C’est alors qu’une nouvelle technique est proposée par HU Jinqing , le « lavis déchiré articulé », qui permet d’animer la peinture chinoise avec une substantielle économie de moyens tout en étant idéale pour représenter les poils des animaux.
Au milieu de la décennie, l’animation chinoise est au plus haut mais, en quelques années, la privatisation du cinéma et l’emprise de la télévision, de plus en plus envahie par les feuilletons japonais, meilleur marché que les productions chinoises, changent complètement la donne. Tandis que le modèle chinois perd sa prééminence, le cinéma d’animation entre dans une ère nouvelle, marquée par d’autres critères de fonctionnement et une plus grande ouverture sur le monde extérieur.
Marie-Claire KUO
Juin-Octobre 2017
Exposition au Musée du Château-Annecy 2017
Exposition au Musée du Château - CHINE ART EN MOUVEMENT
etc.
LA CHINE, PAYS À L’HONNEUR D’ANNECY 2017
From: https://www.faguowenhua.com/fr/news/la-chine-pays-à-l’honneur-d’annecy-2017
Septembre 2017
Les Tribulations de San Mao 三毛流浪记
Publication d'un DVD distribué par Arcadès, avec deux films d'animation (un dessin animé de Ah Da et un film de poupées de ZHANG Chaoqun, d'après la bande dessinée de ZHANG Looping.)
Octobre 2017
漫谈上海美术电影制片厂、安纳西国际动画电影节和巴黎中国电影资料中心源远流长的关系
Quelques propos sur les relations entre les Studios d’art de Shanghai, le Festival d’Annecy et le CDCC-Paris
郭钧亮, 巴黎中国电影资料中心主席.
Novembre 2017
Marie-Claire et Kuo Kwan Leung au Minsheng Museum
【民生讲座】上海制造:那些年的美术电影 8 —— 半个世纪的“美影情节”
Conférence de Marie-Claire KUO au Minsheng Muséum
“上海制造:那些年的美术电影”系列讲座第八场邀请到纪可梅女士带来她的工作纪录,和公众一起重回她第一次见到中国美术电影的那个年代,听她讲述她和美影厂半个世纪的“不解之缘”。
安纳西城堡和电影节的这次特别合作将带来一场新颖且独特的中国动画展。我们希望勾勒出中国动画电影的全貌,回顾历史经典影片,也介绍现代独立一代的创作。我们希望探讨动画电影工业及其迅速的发展,也给独立的作品一个发声的机会。
Novembre 2017
À l'invitation de l'Ecole d'animation de l'Institut des Beaux-Arts de Hangzhou, Marie-Claire KUO et Kuo Kwan Leung ont présenté et commandé le programme "Film chinois d'animation des années 1950".
Article de Ye Cong:
2017年11月22日09:40 来源:杭州网
原标题:“向中国美术电影致敬”展厅展示 折纸动画《一棵大白菜》彩色折纸
Novembre 2017
Semaine du cinéma chinois à la Rochelle 2017
La 5ème édition de la semaine du cinéma chinois du 22 au 28 nov 2017
Projection de films par le CDCCParis
Programme from: https://institutconfuciuslarochelle.wordpress.com/2017/11/13/semaine-du-cinema-chinois-du-22-au-28-nov-2017/
Programme de l’année 2017-2018
Cycle de cinéma chinois de l’écrit à l’écran 8ème saison
Institut Confucius de l'université Paris Diderot. Programmation en collaboration avec le Centre de Documentation sur le Cinéma Chinois de Paris.
Le programme de cette 8ème saison du cycle « De l’écrit à l’écran » débute avec trois films qui sont à la fois des grands classiques, des films rares et, chacun à sa manière, des œuvres marquantes de la période d’ouverture après la Révolution culturelle, de la fin des années 1970 au début des années 1980 : un film de 1980 qui fut un succès public, un film de 1984 qui marque les débuts de ce qu’on a appelé la Cinquième Génération, et un film sorti dès 1978 qui représente le renouveau du cinéma d’animation chinois.
Le reste du programme est cette année axée sur les années 2000-2010 :
- Pour les années 2000, un florilège de quatre films que l’on peut qualifier « d’auteurs », avec un hommage à un cinéaste dont on a peu l’occasion de voir les films à l’affiche, et qui représente un courant un peu à part dans le cinéma chinois, en lien avec des poètes, des écrivains et des musiciens qui partagent les mêmes critères esthétiques : Li Hongqi (李红旗).
- Pour les années 2010, une série de quatre autres films adaptés d’œuvres littéraires par des grands noms du cinéma chinois contemporain, et terminant a priori par ce qui n’est déjà plus que l’avant-dernier film de Feng Xiaogang (冯小刚), mais qui est un petit chef-d’œuvre en soi, plein de surprises et d’innovations esthétiques : « Je ne suis pas madame Bovary »(A priori car il nous faut encore avoir l’accord du distributeur.).